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Dernière mise à jour : mai 2023

 

 

BIOLOGIE

Pangasianodon hypophthalmus

  • FAMILLE : Pangasiidae.
  • TRAITS DISTINCTIFS : Corps allongé et comprimé latéralement de couleur gris-bleu, rayé sur toute sa longueur de bandes grisâtres, tête avec paires de barbillons filiformes.
  • HABITAT : Espèce bentho-pélagique d’eau douce originaire du bassin du Mékong et de la rivière Chao Phraya.
  • ALIMENTATION : Crustacés, débris végétaux et poissons.
  • MATURITÉ SEXUELLE : 2-5 kg (3-4 ans) dans le milieu sauvage ; plus précoce en captivité (13-14 mois/femelle).
  • PÉRIODE DE FRAI : Dans le milieu sauvage : de mai à juin.
  • LONGÉVITÉ : 20 ans dans le milieu sauvage.

 

Les scientifiques ont à ce jour recensé plus de 3 000 espèces appartenant à l’ordre des Siluriformes (poissons-chats). D’eau douce ou d’eau de mer, ces poissons se caractérisent notamment par la présence de barbillons autour de la bouche et l’absence d’écailles. Les principales familles d’intérêt commercial au niveau mondial sont les Pangasiidae, les Ictaluridae, les Clariidae et les Siluridae.

 

➜ Autre espèce appartenant au genre Pangasius commercialisée sur nos marchés : Pangasius bocourti

 

L’appellation commerciale commune « pangas » regroupe plusieurs espèces d’eau douce appartenant à deux genres distincts : Pangasius et Pangasianodon. Ces espèces de poissons-chats se caractérisent par leur régime omnivore, leur excellent coefficient de conversion nourriture/poids et par la grande diversité de systèmes d’élevage.

 

PÊCHE

Les pangas sont exploités par la pêche artisanale dans la plupart des grands cours d’eau en Asie du Sud-Est (28 686 tonnes capturées en 2020, dont 89 % par l’Indonésie). La capture de juvéniles sauvages destinés à l’aquaculture était autrefois une pratique largement répandue ; les juvéniles étaient alors placés en étang ou dans des cages flottantes, sous les habitations lacustres, nourris avec les déchets organiques des habitants et des aliments fabriqués artisanalement.

 

L’appellation commerciale commune « pangas » regroupe plusieurs espèces d’eau douce appartenant à deux genres distincts : Pangasius et Pangasianodon. Ces espèces de poissons-chats se caractérisent par leur régime omnivore, leur excellent coefficient de conversion nourriture/poids et par la grande diversité de systèmes d’élevage.

 

AQUACULTURE

L’élevage des pangas est traditionnellement pratiqué en Asie du Sud-Est, dans les pays riverains du fleuve Mékong. Les espèces concernées sont Pangasianodon hypophthalmus, Pangasius bocourti, Pangasius djambal et Pangasius pangasius, mais l'élevage de Pangasianodon hypophthalmus domine (> 95 % de la production totale).

Le principal pays producteur de pangas au niveau mondial est le Vietnam. Le « panga vietnamien » englobe deux espèces : le « basa » (Pangasius bocourti) et le « tra » (Pangasianodon hypophthalmus). La toute première reproduction en captivité de Pangasius bocourti a été réalisée en 1995 dans le cadre d’un programme de coopération scientifique entre la France (CIRAD (1) et IRD (2) et le Vietnam.

Pangasianodon hypophthalmus domine très largement la pangasiculture vietnamienne et mondiale, en raison de sa fécondité élevée et sa très grande tolérance vis-à-vis des eaux ayant une faible teneur en oxygène. Il alimente aussi bien le marché d’export que les marchés locaux.

Les alevins produits en écloserie, sont transférés dans des fermes d’élevage, un à deux mois après éclosion, quand ils mesurent environ 3 cm. Les bassins sont profonds et les densités en poissons sont élevées. Les pangas sont des poissons omnivores. Ils sont encore parfois nourris de façon artisanale avec du riz et du poisson de rebut (trash fish), mais il reçoivent le plus souvent des aliments composés (granulés industriels). Ils peuvent atteindre 1,3 m et peser jusqu’à 44 kg. Les poissons sont cependant commercialisés dès l’âge de 6 mois (Pangasianodon hypophthalmus) ou de 1 an (Pangasius bocourti) lorsqu’ils pèsent entre 1 et 2 kg (35-55 cm environ).

 

GESTION DES ÉLEVAGES

L’explosion de la production de l’élevage du panga dans un pays aux normes environnementales, sociales et sanitaires différentes des normes européennes, alimente les inquiétudes chez les acteurs du marché. Les autorités vietnamiennes ont compris les enjeux de cette nouvelle industrie et souhaitent promouvoir de nouvelles pratiques dans ce secteur en pleine croissance : le strict respect des conditions sanitaires et les pratiques d’élevage permettant un développement durable en font partie. Aujourd’hui, les méthodes diffèrent d’une ferme d’élevage à une autre. Certaines d’entre elles se rapprochent des standards européens en matière de développement durable.

ÉTAT DES STOCKS

La pression sur les espèces sauvages a diminué depuis que les techniques modernes d’élevages intensifs assurent la production d’alevins en écloserie. Toutefois les populations naturelles sont le plus souvent en forte régression du fait de leur surexploitation et d’une dégradation du milieu (pollutions diverses, construction de barrage...).

 

 

CONSOMMATION

 

Le panga est disponible en France et en Belgique sous forme de filets sans peau décongelés ou frais. Des produits plus élaborés (filets panés, filets enrobés) sont également proposés aux consommateurs.

 

Le panga d’élevage a pénétré le marché européen en raison de son prix compétitif d’importation au détriment de la perche du Nil, du lieu noir et d’autres poissons offrant des filets bon marché. Les importations ont cependant diminué ces dernières années au sein de l’UE (245 millions d’euros en 2017 contre 331 millions d’euros en 2013 (-25 %).

La consommation de panga dans l’UE, tout comme celle de l’ensemble des poissons-chats, est en diminution (0,50 kg/hab. en 2016 contre 0,82 kg/hab. en 2012 - équivalent poids vif). Cette diminution est la conséquence des préoccupations des consommateurs sur les méthodes de production du panga, en particulier vis-à-vis des enjeux environnementaux (pollution des piscicultures) et des enjeux sociaux (conditions de travail). Si les exportations vers l’UE et les États-Unis ont diminué, la demande croissante en Chine a, quant à elle, favorisé la commercialisation du panga vietnamien sur le marché chinois ces dernières années.

En 2021, les ménages belges ont consommé 595 tonnes de panga frais et 857 tonnes de panga congelé.

 

En Belgique, le panga est parmi les 10 espèces de poisson les plus consommées.

 

 • ASC • Trente-trois fermes sont certifiées (toutes au Vietnam).


 


 

(1) Centre de recherche agronomique pour le développement

(2) Institut de recherche pour le développement

ÉLÉMENTS CLÉS

  • Les pangas sont des poissons d’eau douce appartenant à la famille des poissons-chats.
  • La principale espèce élevée est Pangasianodon hypophyhalmus.
  • Le principal pays producteur de panga au niveau mondial est le Vietnam.
  • Les méthodes d’élevage intensif posent des questions de durabilité.

RECOMMANDATIONS D'ACHATS

➜ Vérifiez les conditions de production avant tout achat