Dernière mise à jour : mai 2023
Un label atteste que le produit qui le porte possède certaines caractéristiques relatives à sa production ou à sa composition.
Il existe aujourd’hui de nombreux labels dans le secteur agro-alimentaire.
Parmi eux, l’écolabel ou label écologique vise à promouvoir les produits qui ont un impact faible sur l’environnement.
Dans le domaine des produits de la mer, on distingue les écolabels destinés aux animaux sauvages et ceux destinés aux animaux d’élevage.
LES ECOLABELS POUR LES PRODUITS ISSUS DE LA PÊCHE
Un cadre internationalement reconnu a été établi par la FAO (organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) en 2005. Ce cadre comporte des directives qui encadrent les systèmes d’éco-certification des pêcheries gérées de manière durable.
Le MSC (Marine Stewardship Council)
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Le MSC est une ONG (Organisation non gouvernementale) qui a créé un label identifiant les produits de la mer issus de pêcheries durables, en vue d’apporter une solution au problème de la surpêche. Cette organisation opère auprès de pêcheries sur tous les continents. Pour obtenir la certification MSC, chaque pêcherie doit démontrer qu’elle répond à 3 principes fondamentaux :
En 2020, 386 pêcheries sont certifiées MSC et 90 sont en cours d’évalutation (soit environ 15 % des captures mondiales). En France, 13 pêcheries sont certifiées MSC à ce jour, soit 17 % des captures totales des navires français.
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L’écolabel français Pêche Durable |
Cet écolabel, lancé fin 2014 et opérationnel depuis janvier 2017, intègre les critères « écosystème », « environnement », « social » et « qualité » ainsi que d’autres enjeux tels que déchets et pollution, énergie, rémunération, sécurité à bord et qualité du produit. Les certifications sont attribuées par des organismes certificateurs accrédités par le COFRAC (Comité français d’accréditation), en conformité avec les normes internationales de certification (ISO 17065) et les lignes directrices de la FAO. Le label est opérationnel depuis janvier 2017. Les ONG relèvent un manque de transparence dans le processus de certification. Deux pêcheries françaises de thon rouge (à Sète et aux Sables d’Olonne) sont certifiées à ce jour. |
LES ECOLABELS POUR LES PRODUITS ISSUS DE L'AQUACULTURE
LES LABELS AQUACULTURE BUSINESS-TO-CONSUMERS
Le label « biologique »
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Plusieurs standards d’origine publique ou privée co-existent sur le marché international : le label public « AB » en France, le label privé « BioSuisse » en Suisse, le label privé « Biogarantie » en Belgique, le label de la « Soil Association » au Royaume-Uni ou encore celui de « Naturland » en Allemagne. La réglementation européenne visant à arrêter les dispositions d’une production aquacole biologique est en vigueur depuis 2009 et son application est obligatoire depuis le 1er juillet 2010. Le label européen figure sur les produits en complément ou en substitution des labels nationaux. Cette certification assure que les produits aquatiques sont élevés en respectant des critères stricts :
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L’ASC (Aquaculture Stewardship Council) |
L’ASC a été fondé en 2010 par le WWF (World Wildlife Fund) et l’organisation néerlandaise IDH (Initiatief voor Duurzame Handel) pour mettre en place un programme de certification pour l’industrie aquacole. L’ASC couvre différents systèmes de production aquacole dans le monde et prend en considération les aspects environnementaux et sociaux de l’aquaculture. Un produit certifié ASC doit également être certifié selon le référentiel Chaîne de garantie d’origine. Ce dernier établit les règles relatives à l’achat, au traitement et à la vente des produits ASC. |
LES LABELS AQUACULTURE BUSINESS-TO-BUSINESS
GAA (Global Aquaculture Alliance) |
Global Aquaculture Alliance est une association internationale à but non lucratif, qui a pour objectif de développer une aquaculture durable du point de vue environnemental et social. GAA promeut des normes de « bonnes pratiques » et coordonne la certification d’aquaculture durable selon ses propres normes. Des exploitations ainsi que des sites de transformation peuvent être certifiés. |
GLOBAL G.A.P.
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GLOBAL G.A.P. (Good Agricultural Practice) est un organisme privé qui établit des normes de certification pour les produits agricoles et aquacoles au niveau international. GLOBALG.A.P. encourage les partenariats entre producteurs et distributeurs qui souhaitent développer des normes et des procédures de certification.
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LES ECOLABELS PÊCHE ET AQUACULTURE
Friend of the Sea |
Les produits de pêche et d’élevage sont certifiés selon le code, de conduite d’éco-étiquetage de la FAO. Pour les produits de pêche, peuvent être également certifiés les produits destinés à l’alimentation des poissons d’élevage (farine, huile, autres aliments…). |
Naturland
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Cette organisation allemande a développé des standards pour la certification de produits de pêche dans les pays en voie de développement (perche du Nil en Tanzanie) mais également en Espagne (écrevisse), en mer Baltique (hareng), aux Açores (thon listao et thon germon) et en Allemagne (lieu noir, églefin et merlu). Les critères prennent en compte l’impact des techniques de pêche sur l’environnement et les écosystèmes, les conditions de travail et le droit du travail. Pour les produits d’aquaculture, les standards Naturland pour les élevages aquacoles biologiques existent pour la truite, le saumon, les crevettes, le tilapia ou le pangasius. |
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AUTRES IDENTIFICATIONS |
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Dolphin Safe |
C’est le nom d’une campagne qu’a lancée le Earth Island Institute (EII) aux Etats-Unis et qui a été relayée par le WWF dans les années 90, pour limiter les prises accessoires de dauphins, notamment dans le cadre des pêcheries de thon. Plus de 90 % d’importateurs et de distributeurs de thon, au niveau mondial, ont adhéré aux critères « dolphin safe ». Cette mention portée sur les boîtes de conserve, indique que le thon a été pêché avec des techniques qui ne portent pas atteinte aux dauphins (mais sans tenir compte des éventuelles captures d’autres espèces en danger telles que les requins et les tortues marines).
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SANS DCP |
Certaines boîtes de conserve de thon (albacore, germon…) affichent désormais la mention « pêché à la ligne » ou « pêché sur banc libre ». Cette mention signifie que les poissons ont été capturés sans utiliser de Dispositif de Concentration du Poisson (DCP). Les DCP entraînent un changement du comportement des poissons et des prises non désirées, leur impact écologique n’est pas complètement identifié. Il s’agit d’une mention relative à la technique de pêche utilisée mais pas d’une certification ni d’un écolabel. |
Label rouge |
Le Label rouge est le signe de qualité français qui atteste qu’un produit possède un niveau de qualité supérieur à celui d’un produit courant similaire. Les produits pouvant bénéficier de la certification Label rouge sont principalement des denrées alimentaires, y compris des produits de la mer, quelle que soit leur origine géographique, y compris hors de l’Union européenne. Ce n’est pas un label environnemental, mais il intègre désormais également quelques critères environnementaux (densité des animaux inférieure à un élevage conventionnel, interdiction de l’usage d’antibiotique ou de pesticide...).
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Pavillon France |
Créée en 2010, la marque Pavillon France s’attache à promouvoir la consommation de produits issus de la pêche française. Il ne s’agit pas d’un label environnemental garantissant la durabilité des pêches ou des espèces capturées. |
UN OUTIL POUR IDENTIFIER LES PROGRAMMES DE CERTIFICATION LES PLUS CRÉDIBLES : LA GSSI
Face à la multiplication des programmes de certification, GSSI (Initiative internationale pour les produits de la mer durables) a défini une approche collective et non concurrentielle afin d’identifier les programmes les plus robustes et les plus crédibles.
L’outil d’évaluation de GSSI (Global Benchmark Tool) permet ainsi de reconnaitre publiquement les programmes de certification des produits de la mer (pêche et aquaculture) conformes aux lignes directrices de la FAO, en s’appuyant sur des critères communs et un processus transparent.
GSSI rassemble des acteurs de la filière, des ONG, des experts, des organisations gouvernementales et intergouvernementales, afin de collaborer en faveur de la durabilité des produits de la pêche et de l’aquaculture en évaluant les programmes de certification et valorisant les plus robustes.
GSSI collabore avec la FAO afin d’aider ses partenaires dans l’accélération de la mise en œuvre des objectifs de développement durable de l’ONU. Ainsi, en travaillant avec l’ensemble des parties prenantes de la filière des produits de la mer, GSSI souhaite contribuer à proposer des solutions pour préserver l’Océan et œuvrer pour une production plus durable des produits de la mer issus de la pêche et de l’aquaculture.
LA MISSION DE GSSI
GSSI souhaite contribuer à plus de confiance, de choix et de clarté dans les processus d’approvisionnement des produits de la mer écocertifiés.
- GSSI travaille en partenariat étroit avec la FAO et ses États membres pour mettre en œuvre les directives et les instruments convenus au niveau international dans le secteur des produits de la mer.
- GSSI rassemble les parties prenantes de la filière pêche et aquaculture qui souhaitent contribuer à la même vision : des produits de la mer plus durables pour tous.
- GSSI accompagne et aide ses partenaires à prendre leurs propres engagements tout en s’adaptant à leurs contraintes.
- GSSI tient ses partenaires informés sur les sujets pertinents relatifs aux enjeux des produits de la mer
LES OUTILS D'EVALUATION
- Global Benchmark Tool - permet d’évaluer la durabilité et la crédibilité des différents programmes de certification (pêche et aquaculture) sur la base de critères communs ancrés dans les directives de la FAO.
- Social Benchmarking Tool - développé en collaboration avec le « Consumer Goods Forum ». Il permet d’intégrer les enjeux sociaux liés à la production des produits de la mer dans le cadre de l’évaluation des programmes de certification.
- Seafood MAP - est une plateforme numérique qui recense les producteurs (pêche et aquaculture) qui ne sont pas écocertifiés mais qui mettent en œuvre des pratiques qu’ils souhaitent valoriser. Cette plateforme met en relation producteurs, acheteurs et autres acteurs de la filière qui s’intéressent aux produits de la mer et aux enjeux de durabilité.
GSSI reconnait uniquement les programmes de certifications dont l’évaluation est réalisée par une tierce partie. Il s’agit d’un processus volontaire.
9 PROGRAMMES DE CERTIFICATION SONT À CE JOUR RECONNUS PAR GSSI.
Ecocertifications produits de pêche
- Alaska Responsible Fisheries Management (ARFM)
- Iceland Responsible Fisheries Management (IRFM)
- G.U.L.F Responsible Fisheries Management (GULF)
- Marine Stewardship Council (MSC)
Ecocertifications produits de pêche et d’aquaculture
- Marine Eco-Label Japan (MEL Japan)
Ecocertifications produits d’aquaculture
- Best Aquaculture Practices (BAP)
- Aquaculture Stewardship Council (ASC)
- GLOBALG.A.P. (G-G.A.P) • Bord Iascaigh Mhara (BIM)